Tribune publiée avec l’accord de l’épouse de Denis Tillinac.
Mon cher Denis,
Tu nous as quittés l’an dernier.
Je te considérais comme un proche, comme un ami. Un jour, à l’improviste, j’ai débarqué chez toi, dans ton joli coin de Corrèze. Avec ton épouse, tu m’as accueilli à bras ouverts. Tu étais comme ça, chaleureux, terrien.
Tu m’as fait l’honneur de présider nos fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, après des Présidents et d’autres personnalités. Toi qui savais tout ou presque de l’histoire de France, tu en mesurais l’importance. Tu sentais que l’on touchait là à l’âme de la France. Ton discours reste, de tous, le plus beau. Devant même Malraux.
Aujourd’hui, cher Denis, tu ne pourrais plus. Parce que tu écrivais, suprême indignité, dans « Valeurs actuelles ». Ta consoeur, Charlotte d’Ornellas, qui doit être « la voix off » du film que nous tournons sur nos fêtes 2021, vient d’être censurée pour cela. Et ce, par France 3, chaîne du service public comme tu le sais.
Aujourd’hui, au tribunal impopulaire, tu serais classé parmi ces gens de droite, infréquentables. Ukase de la bien-pensance qui n’a de référence que le pluralisme et la liberté d’expression mais qui les refuse aussitôt à ceux qui ne pensent pas comme elle.
Je te cite dans ta dernière tribune : « Il ne faut pas craindre d’assumer notre passé face à tous les censeurs agissant au nom de l’idée qu’ils se font du Bien et qu’ils veulent nous imposer ».
Alors, je te rassure, cher Denis, j’emmerde la bien-pensance et tous les censeurs.
Ah ! J’oubliais, et je ne sais pas si l’information t’est parvenue : Tu es, de nouveau, mon invité d’honneur des fêtes de Jeanne d’Arc 2021. En toute amitié. Serge
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