Le chiffre ou plutôt une date : Le 25 juin 2021
Il s’agit du jour où la justice s’est honorée par le verdict rendu à l’égard de Valérie Bacot.
Après avoir subi 25 ans d’un calvaire inimaginable fait de viols, de coups et de prostitution forcée, Valérie Bacot a tué son mari le 13 mars 2006. Elle était jugée pour cela et aurait pu écoper d’une peine de détention très longue. La Cour a pourtant estimé qu’elle ne devait pas retourner en prison. Sa peine a donc été de quatre ans de prison dont trois avec sursis de telle sorte qu’elle est sortie libre du tribunal, ayant déjà été incarcérée pendant une année.
« Il faut fixer l’interdit sans incarcérer » est-il écrit dans les attendus du verdict, expliquant ainsi la décision du tribunal. Le droit est ainsi respecté mais l’humanité a prévalu. Et il ne pouvait pas en être autrement. Parce que la justice doit appliquer le droit pour être légale. Mais elle doit être juste pour être légitime et elle doit être humaine pour être honorable.
Dans ce verdict, elle l’a magnifiquement montré. Et l’image de cette femme, sortant, flageolante, de l’audience comme elle sort sans y croire vraiment de la tyrannie de l’enfer, en a été le témoignage digne et bouleversant.
La proposition : Il reste maintenant à faire évoluer la loi pour que la justice puisse être rendue sans condamnation, parce qu’un an de prison dans le cas présent, c’est déjà trop. Cela existe à l’étranger, au Canada notamment. Cela s’appelle la légitime défense différée.
Comme la justice s’est honorée par le verdict rendu ce 25 juin, il revient au Parlement de s’honorer en inscrivant maintenant dans la loi ce principe de légitime défense différée.
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