(Crédit photo : Franceinfo Tv)
Le chiffre : 104 000. C’est le nombre d’OQTF prononcé en 2019. Un OQTF est une Obligation de Quitter le Territoire Français. Elle est prononcée par l’Etat à l’adresse d’un étranger qui n’a plus ou pas le droit de séjourner en France, par exemple quelqu’un qui est entré irrégulièrement en France ou qui s’est maintenu en France au-delà de la durée de validité de son visa. Le problème est que, dans les faits, seuls 12 800 de ces OQTF ont été exécutées, soit 12%. Dit autrement, 88% des étrangers devant quitter la France y restent en toute illégalité et en toute impunité. Alors que le taux d’exécution des mesures d’éloignement est de 33% dans les pays de l’Union européenne.
C’est du respect de la France dont il s’agit. Et cela n’est pas négociable
L’analyse : Des raisons techniques et de procédures sont souvent invoquées pour tenter d’expliquer ce très faible taux d’exécution des décisions. A titre d’exemple, pour procéder à une expulsion, encore faut-il que l’Etat d’origine accepte le retour sur son territoire de son ressortissant.
Mais il s’agit davantage de fausses excuses que de vraies justifications. En réalité, tout cela révèle la cruelle réalité de l’absence de volonté politique de faire respecter la loi française et l’impuissance corrélative de l’Etat. Révélateur et dramatique à la fois.
La proposition : Faire exécuter systématiquement et sans délai ces OQTF. Il y faut pour cela trois conditions :
La ferme volonté politique de rétablir l’autorité de l’Etat et par la même sa crédibilité.
Doter dès lors l’Etat, en l’occurrence les ministères régaliens de l’Intérieur et de la Justice, des moyens de cette politique, tant humains que matériels et financiers.
Lier retour dans le pays d’origine et aide au développement sachant que la plupart des OQTF concernent des personnes originaires de pays d’Afrique avec lesquels la France met en œuvre des coopérations bilatérales et multilatérales. Il est par exemple juste choquant et inadmissible qu’un pays comme le Mali où nos soldats sont présents et ont payé un lourd tribut, n’accepte de reprendre que moins de la moitié de ses ressortissants entrés clandestinement en France.
Au-delà de la nécessaire lutte contre l’immigration illégale, c’est du respect de la France dont il s’agit. Et cela n’est pas négociable.
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